• Maou

      

     

       Titre : Maou / Maō

       Titre original : 魔王

       Genres : Thriller, drame & romance

       Nombre d'épisode : 11 

       Période de diffusion : 4 juillet - 12 septembre 2008

       Chaîne de diffusion : TBS

       Réalisateurs : Tsuboi Toshio & Kato Arata

       Générique : Truth (ARASHI)

     

    VOSTFR                             

         ☼ Manga-Arigatou

     
     
     Casting    
    ➜ Personnages principaux
    • Ohno Satoshi ↔ Naruse Ryo / ?
    • Ikuta Toma ↔ Serizawa Naoto
    • Kobayashi Ryoko ↔ Sakita Shiori
    • Ishizaka Koji ↔ Serizawa Eisaku
    ➜ Personnages secondaires
    • Gekidan Hitori ↔ Serizawa Noriyoshi
    • Shugo Oshinari ↔ Soda Mitsuru
    • Tanaka Tetsushi ↔ Atsumi Reiji 
    • Kichise Michiko ↔ Serizawa Mari

     

     

    ☪ Synopsis

    Naruse Ryô (Ohno Satoshi) est un avocat dont on dit qu'il est "the Angel Lawyer " (l'avocat angélique), un génie de la plaidoirie. Mais sous ce visage bienveillant se cache un jeune homme rongé par la haine et le désir de vengeance ... vengeance pour son frère assassiné, vengeance pour sa mère, morte de chagrin, vengeance pour ce bonheur qui lui a été lâchement arraché ...

    "Mon nom ainsi que mon passé ... J'ai tout abandonné depuis qu'Hideo est mort" (Naruse Ryo)

    Serizawa Naoto (Ikuta Toma) est un jeune inspecteur de police très impliqué dans son métier mais dont les méthodes de travail, reflet de son caractère impulsif, laissent à désirer. Rendre la justice semble être sa vocation pourtant ce n'est pas ce désir qui dicte sa conduite et ses actes mais un besoin intolérable de s'amender des erreurs de son passé. 

    "C'est une vangeance qui a débuté à cause de moi. Alors, je ne peux que l'arrêter de mes propres mains" (Serizawa Naoto)

    Naruse Ryô, par un stratagème habilement monté, une machinerie implacable jusque dans ses moindres détails, a bien l'intention de lui faire connaître l'enfer ...

       
     
     
    ☮ Avis     
     
    "Maou" nous entraîne aux côtés de Serizawa Naoto campé brillamment par Ikuta Toma, un inspecteur de police borné et téméraire, animé par un désir irrépressible que justice soit rendue. Sociable et avenant, il est aimé de ses collègues et peut se vanter d'avoir des amis fidèles. Côté famille en revanche, la vie n'est plus aussi rose : une mère décédée, un père accaparé par son travail (Ishizaka Koji) qui le considère comme un échec et un frère aîné s'évertuant à compenser son absence en jouant les fils prodigues (Gekidan Hitori). Trop d'amertume et de non-dits minent leurs relations. 
    Naoto semble donc, de prime abord, être un personnage de drama policier lambda, comme ses acolytes et on s'attend à une série typique ennuyeuse au format "un épisode = une courte enquête". Heureusement, ce n'est pas le cas, loin de là. Chacun des protagonistes porte un masque, dissimule un aspect sombre de sa personnalité et l'hypocrisie semble être, par moments, le seul lien qui les unit réellement. L'intrigue est captivante et chaque enquête policière concourt à son développement. 
     
    Elle s'articule autour d'un événement tragique de l'adolescence de Naoto, le décès de l'un de ses camarades de classe, Hidéo, qu'il a poignardé. Après une enquête anormalement courte, les juges ont considéré qu'il avait agi en état de légitime défense. Au fil du temps, il est parvenu à enterrer ses souvenirs et ses remords. Il vit ainsi pendant une dizaine d'années, l'esprit léger jusqu'au dépôt sur son bureau, d'une mystérieuse enveloppe rouge sans mention d'un expéditeur contenant une carte de tarot. Commence alors une sanglante course-poursuite. Par des manoeuvres ingénieuses, son traqueur détruit pierre par pierre "son monde", amenant ses proches à s'entre-tuer. 
     
    Au cours de l'une de ses enquêtes, il rencontre Naruse Ryo, l'avocat dit "angélique", un orateur époustouflant et fin stratège. Bien que les deux hommes s'entendent dans un premier temps, leurs statuts respectifs les amènent rapidement à s'opposer, Naruse représentant les "accusés". Comme si le destin s'en mêlait, l'avocat parvient le plus souvent à prouver que ses clients ont agi en état de légitime défense.
    Peu à peu, Naoto sombre. Les démons de son passé reviennent le hanter alors que l'impuissance le tenaille. Il assiste, spectateur malgré lui, au massacre de ses proches. Tsuboi Toshio et Kato Arata organisent habilement les scènes et l'éparpillement des indices afin d'inciter le téléspectateur à échafauder des théories quant à la prochaine victime, le prochain assassin et les instruments et motivations des méfaits. Les derniers épisodes sont particulièrement intéressants de son point de vue car il devient de plus en plus difficile de déterminer qui passera à l'acte en premier. Qui plus est, on attend avec impatience la véritable confrontation entre Naruse, l'instigateur de cette macabre machination et frère du défunt Hidéo et Naoto ainsi que le dénouement final de l'histoire. A ce propos, contrairement à beaucoup d'autres séries policières, Maou présente une fin riche en rebondissements et véritablement travaillée. J'avoue que le véritable but de Naruse, la dernière pièce de l'échiquier, ne m'avait pas effleuré l'esprit. Je m'interrogeais, j'essayais de déterminer lequel des deux mourrait sans envisager que Naruse ait pu planifier sa mort et la survie de Naoto afin que celui-ci soit enfin condamné pour meurtre. 
     
    Je n'ai jamais été fan d'Ikuta Toma mais j'ai trouvé son jeu crédible dans cette réadaptation du drama taïwanais "The Devil". L'impuissance et la rage sont deux sentiments qu'il parvient à transmettre aux téléspectateurs grâce à des expressions faciales appropriées mais surtout des intonations de voix très travaillées. 
     
    Gekidan Hitori, quant à lui, donne à voir un Serizawa Noriyoshi complexe et, d'un certain point de vue, assez attachant même si, pendant une bonne part du drama, les réalisateurs nous amènent à le détester. Je garderais toujours en mémoire la scène durant laquelle il discute avec Naruse Ryo, scène emblématique permettant de comprendre le choix du titre de la sérié "Mao", terme signifiant littéralement "Démon/Diable" mais qui, dans le contexte du drama, fait référence également au mot "Magicien", le magicien étant une personne, selon Noriyoshi, capable de faire croire des choses à n'importe qui autant qu'à se persuader soi-même de la réalité de celles-ci. Bien qu'il se croit innocent et "blanc" car d'une part il n'a en effet tué personne de ses propres mains et d'autre part, il a protégé ses pions de la prison et de la peine de mort ;  il n'en demeure pas moins que Naruse a causé la mort de plusieurs personnes et une souffrance ineffaçable dans le coeur des personnes qu'il a honteusement manipulé. 
    Cette scène lève également le voile sur les dernières zones d'ombre du décès d'Hideo. Alors même qu'il est face à Naruse, Serizawa exprime ses sentiments d'une voix posée : il est désolé de la mort d'Hidéo et de sa mère mais il ne regrette pas d'être intervenu pour protéger son fils. Comme s'il s'agissait d'une évidence, à la question du "Pourquoi ?", il répond "Parce que mon fils m'a dit que c'était un accident. Quel père ne croirait pas son enfant dans ces circonstances ?". 
     
    L'essentielle de la réussite du drama repose sur les épaules du talentueux Ohno Satoshi (ARASHI) qui, une fois de plus, excelle dans le rôle qui lui a été attribué. Il rafle pas moins de cinq récompenses pour le rôle de Naruse Ryo (12th Nikkan Sports Annual Drama Grand Prix catégorie meilleur acteur, 58th Television Drama Academy Awards catégorie Meilleur acteur, ...). 
    Naruse est un homme horriblement attachant mais difficile à comprendre, à la fois rongé par le désir de vengeance et l'envie désespérée de stopper sa folie meurtrière. Depuis le décès de sa mère et la découverte du corps de son frère, il ne vit plus que pour les venger. Doté d'une intelligence hors-norme et d'une patience à toute épreuve, il a planifié, jusque dans les moindre détails, la chute de ses ennemis et s'est forgé un masque parfait. Sans s'en apercevoir, il s'est transformé en un monstre assoiffé de sang et quand cette vérité le frappe enfin, il est déjà trop tard pour faire machine arrière. 
    Ohno Satoshi exprime avec justesse toute la complexité de ce personnage à travers des regards on ne peut plus éloquents tantôt effrayants tantôt doux, des expressions faciales glaciales malgré une bouille naturellement adorable et des postures rigides.

     

     
     
     
     
     
     
     

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